Après avoir parlé albanais et danois lors d’une Grande Partenza dominée par Mads Pedersen, le Giro reprend des accents latins. Mais si Lorenzo Fortunato continue de briller sur les plus hauts sommets, ce sont les coureurs latino-américains qui mènent la danse à la mi-Corsa Rosa : mercredi, la 11e étape, longue de 186 km entre Viareggio et Castelnovo ne’ Monti (186 km), a été remportée par l’Équatorien Richard Carapaz devant le Mexicain Isaac Del Toro, qui conforte sa Maglia Rosa de leader.
Sur la ligne, Carapaz pouvait exulter : il signait son huitième succès sur un Grand Tour, le quatrième sur le Giro, dans son registre caractéristique, à la faveur d’une attaque cinglante dans le final, alors que le reste des leaders se demandait encore quelle stratégie adopter au moment où les échappés du jour étaient repris. À 9 kilomètres du but, Carapaz a filé. Le reste des favoris est resté dans le sillage de Rafal Majka, lieutenant de la garde prétorienne UAE Team Emirates-XRG, avant de voir Brandon McNulty et Adam Yates prendre le relai dans les tout derniers hectomètres.
Del Toro était au premier rang, dans la lignée d’une étape où le jeune Mexicain semblait caresser les pédales. Il était également le plus rapide à l’arrivée, au moment de régler le groupe de poursuite quelque 5 kilomètres après avoir franchi le dernier sommet du jour, à Pietra di Bismantova. Chaque jour qui passe le confirme : Del Toro est extrêmement fort sur ce Giro. Mais il doit une nouvelle fois se contenter de la deuxième place, comme dimanche à Sienne. Cette fois encore, Giulio Ciccone complète le podium.