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Pogačar, dans la légende d’Oropa

05/05/2024

Il en faut beaucoup pour contrarier l’avancée triomphale de Tadej Pogačar. La Maglia Rosa lui a échappé à Turin, au profit du lézard équatorien Jhonatan Narvaez ? Le Slovène était prêt à saisir la deuxième opportunité qui se dressait devant lui, sur la route mythique du sanctuaire d’Oropa, dimanche. Le peloton, en tête duquel les Ineos Grenadiers menaient une poursuite sans grande envie, laissait un peu trop de champ à une jolie échappée ? Les lieutenants du jeune capitaine d’UAE Team Emirates se sont mobilisés, comme ils l’avaient fait la veille. Et le mauvais sort s’en mêlait, avec une crevaison et une chute au pied de l’ascension finale ? Qu’importe, le grimpeur ailé revenait à vitesse grand V sur ses adversaires, pour mieux les éparpiller dans les 5 derniers kilomètres d’ascension.

Dimanche, le prodigieux Slovène n’a pas tout bien fait, à l’image de son gamin largement évitable, mais il a tout emporté : l’étape, sa première sur le Giro, après 11 succès sur le Tour et trois sur la Vuelta, et la Maglia Rosa, qui rejoint son immense collection de maillots distinctifs. Pogačar a accompli “un rêve”. Il a repoussé à 45 secondes ses premiers poursuivants au général, Geraint Thomas (Ineos Grenadiers) et Dani Martinez (Bora-Hansgrohe). Narvaez est lui redescendu de son nuage : 30e de l’étape, à 2’03’’, il cède la tunique Rosa qui a une nouvelle fois enflammé les esprits équatoriens, après les conquêtes de Richard Carapaz.

Piccolo mène le festival italien

Sur des terres qui occupent une place à part dans l’unification de l’Italie, on voyait plutôt du tricolore : vert, blanc, rouge. Les coureurs transalpins ont lancé un festival d’entrée. Après une belle passe d’armes à la sortie de San Francesco al Campo, cinq échappés ouvraient la route. Tous disputent leur Grand Tour national avec un large éventail d’ambitions. Premier enjeu : montrer sa vigueur. Deuxième objectif : gagner, comme Davide Bais (Polti Kometa) l’a déjà fait l’an dernier au Gran Sasso d’Italia. Enfin, pourquoi pas se distinguer avec un maillot à part ?

Ce dimanche, Filippo Fiorelli (VF Group-Baridiani CSF-Faizanè) portait par procuration la Maglia Ciclamino (Narvaez, leader du classement par points, courait en Rosa) et il s’est assuré sur la route de s’approprier ce paletot de plein droit, à coups de sprints intermédiaires. Son compagnon d’échappée Andrea Piccolo (EF Education-EasyPost) rêvait encore plus flamboyant : bien placé au général (+1’07’’), il a longtemps porté la Maglia Rosa virtuelle. À défaut de monter sur le podium, il a ouvert la route, jusqu’à être le dernier rattrapé par les hommes de Pogačar, à 6,5 kilomètres de l’arrivée.

L'envol de Pogačar

Quelques instants plus tôt, le Slovène avait tâté le bitume de Biella en prenant un virage alors que sa roue arrière était à plat. Quelques instants plus tard, le Slovène allait s’envoler avec une accélération décisive à 4,5 kilomètres du sommet. Ben O’Connor (Décathlon AG2R La Mondiale) a tenté de suivre. Il a explosé, laissant le duo Martinez-Lipowitz manoeuvrer pour Bora-Hansgrohe pendant que Geraint Thomas (Ineos Grenadiers) et Cian Uijtdebroeks (Visma-Lease a Bike) se démenaient pour leur compte.

Tous restaient à distance de Pogačar, qui imposait son maillot de champion de Slovénie au sommet au lendemain de la victoire du champion d’Équateur, Narvaez, qui succédait lui-même au champion de Grande-Bretagne, Mark Cavendish, vainqueur l’an dernier de la dernière étape à Rome. Quant au dernier vainqueur italien, auquel Piccolo, Fiorelli ou Scaroni veulent succéder, il s’agit de Filippo Zana, sur ce même Giro 2023… Il portait le maillot de champion d’Italie.

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