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La résilience du sprinteur

23/05/2024

La patience n’est pas forcément la première vertu des sprinteurs, habitués à dévorer les dernières lignes droites et les bouquets qui leur sont régulièrement réservés, sur des parcours plats comme celui qui menait le peloton de Fiera di Primiero à Padoue jeudi. Les grosses cuisses étaient d’ailleurs impatientes de libérer leur puissance au bout de cette 18e étape du Giro 2024, après plusieurs jours à ronger leur frein dans les montagnes et dans le contre-la-montre de Desenzano del Garda : ils n’ont laissé aucune marge aux échappés du jour et avalé les 178 kilomètres à 47,312 km/h de moyenne, ce qui en fait la neuvième étape en ligne la plus rapide de l’histoire de la Corsa Rosa.

Et à l’arrivée, c’est un sprinteur qui a longtemps dû ronger son frein qui s’est libéré : Tim Merlier (Soudal Quick-Step), venu coiffer Jonathan Milan (Lidl-Trek), lui-même vainqueur la semaine dernière à Francavilla al Mare de la dixième étape la plus rapide de l’histoire du Giro (47,170 km/h). Le Belge rugit pour la troisième fois sur la Corsa Rosa, après ses succès à Novare, en 2021, et à Fossano cette année.

Merlier était habitué à frapper tôt : vainqueur au deuxième jour de course sur le Giro 2021, il avait également remporté la 3e étape du Tour de France en 2021. À chaque fois, il avait abandonné autour de la mi-épreuve. En 2024, on l’a gagner dès la 2e étape et on l’a retrouvé à Padoue, deux semaines et demie plus tard, à quatre jours de l’arrivée à Rome, qui lui offrira une nouvelle opportunité de succès après avoir soigné des blessures en deuxième semaine.

Pour cela, il faudra surmonter les pièges de vendredi, en direction de Sappada, et les très hauts sommets de samedi, pour atteindre Bassano del Grappa. Il faudra, surtout, contenir encore les rivaux, à commencer par Milan, encore impressionnant de puissance jeudi mais piégé dans l’emballage. Ultra-dominateur au classement par points, l’Italien s’est consolé avec la Maglia Ciclamino. La 35e de sa carrière, déjà, à seulement 23 ans. Tadej Pogačar (UAE Team Emirates), très tranquille sur la route de Padoue, n’est pas la seule superstar à moissonner les honneurs.

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