On a beau l’oublier, il ne faut jamais enterrer un champion. Alors Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) a employé les très grands moyens, jeudi, lors de la 12e étape du Giro d’Italia 2024, en martelant cet axiome pendant 126 kilomètres d’échappée couronnées par un triomphe à Fano. Non, il ne fallait vraiment pas enterrer Loulou, double champion du monde (2020, 2021) dont les premiers tours de roues sur le Giro ont naturellement enthousiasmé. L’Amore Infinito de la Corsa Rosa lui va si bien !
Le Français était pourtant sorti frustré de sa première semaine sur le Grand Tour italien, avec notamment une deuxième place à Rapolano Terme (6e étape). On pensait à la trajectoire de Peter Sagan, autre champion du monde qui avait connu des débuts similaires sur le Giro 2020, avant de tout renverser en deuxième semaine, dans l’étape des murs, avec une arrivée sur la côte adriatique, où il s’était imposé en solitaire après avoir lâché son dernier compagnon d’échappée à une dizaine de kilomètres de l’arrivée… Comme Alaphilippe ce jeudi. Non, il ne faut jamais enterrer un champion.