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Giro d’Italia 2024: des émotions attendues du premier au dernier jour

18/10/2023

Le parcours du Giro d’Italia 2024 a été officiellement dévoilé à Trente, ce qui signifie qu’il est maintenant temps pour les fans de se déchaîner en commentaires, prédictions, éloges et critiques. La première chose qui saute aux yeux, cependant, c’est le changement de style, voire de philosophie, dans la conception générale de la 107e édition du Grand Tour italien. Les deux dernières années, en effet, ont été marquées par une course plutôt bloquée entre les hommes du classement général, une circonstance qui contrastait avec la frénésie habituelle du cyclisme moderne.

On pourrait se réfugier derrière le plus vieux dicton du cyclisme : “l-Les organisateurs proposent, les coureurs disposent”. En d’autres termes, si les athlètes décident de jouer le tout pour le tout le dernier jour, les organisateurs et le parcours ne peuvent pas faire grand-chose. Ce fut le cas en 2022, lorsque Jai Hindley et Richard Carapaz ont attendu la Marmolada pour exprimer leur potentiel. Et le même scénario s’est déroulé en 2023, Primož Roglič et Geraint Thomas ayant attendu le contre-la-montre du Mont Lussari pour jouer pleinement leurs cartes. Malgré, ou peut-être à cause du dénivelé important de ces éditions, la course s’est transformée en une sorte de compétition attentiste, une stratégie qui a coûté cher à Carapaz et à Thomas.

Mais cela ne pourra pas être le cas cette année, car la Grande Partenza appelle les leaders à se montrer d’entrée, avec les ascensions de l‘Eremo et du Colle Maddalena dès le premier jour, avant l’arrivée au sommet d’une ascension de 1re catégorie (Oropa) le lendemain. Ensuite, après un trio d’étapes théoriquement favorables aux sprinters, le macadam plat cédera la place aux routes empierrés, en empruntant les célèbres routes blanches des Strade Bianche (12 km de chemins sur les 45 derniers km de l’étape) lors de l’étape Viareggio-Rapolano Terme. Le lendemain, le contre-la-montre Foligno-Perugia de 37,2 km sera entièrement plat jusqu’à l’ascension finale vers la capitale de l’Ombrie.

Dans la foulée, l’arrivée en côte à Prati di Tivo (14,6km à 7%) devrait creuser des écarts entre les favoris. Après le spectacle désormais habituel à Naples et le premier jour de repos, les coureurs s’attaqueront à une nouvelle arrivée en altitude, à Cusano Mutri (Bocca della Selva), après une ascension de 17,9km à 5,6%. Les deux sprints attendus à Francavilla al Mare et Cento seront séparées par la dangereuse étape des murs dans les Marches, avec l’arrivée à Fano, après laquelle il faudra encore affronter 31km contre la montre, de Castiglione delle Stiviere à Desenzano del Garda, sur un parcours complètement plat et adapté aux spécialistes. Avant la journée de repos, le peloton se dirigera vers les Alpes avec 220 km vers Livigno. Il faudra franchir la Forcola di Livigno (18 km à 7,1%) et le Mottolino (8,1 km à 6,6%) dans le final.

Après la deuxième journée de repos, la course reprendra ses droits avec l’ascension emblématique du Stelvio (Cima Coppi), en cours de 16e étape, avant une arrivée en montée à la difficulté modérée, à Santa Cristina Val Gardena. Le crescendo des Dolomites doit atteindre son apogée le lendemain, lors d’une étape courte mais très intense comprenant le Passo Sella, le Passo Rolle et le Passo Gobbera, ainsi que la double ascension du Passo Brocon par deux versants différents. La dernière est longue de 12,2km, avec une pente moyenne de 6,4% jusqu’à l’arrivée. Les sprinteurs devraient retrouver le sourire à Padoue et les baroudeurs auront une belle chance vers Sappada. On attend ensuite un grand affrontement dans la 20e étape, avec la double ascension du Monte Grappa depuis le versant extrêmement raide du Semonzo (18,2km à 8,1%), qui attirera des milliers de fans sur ses pentes, à l’image de ce qui s’était passé lors du contre-la-montre de 2014. Le lendemain, après le défilé à Rome, le successeur de Primož Roglič sera couronné.

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