Il y a une dizaine de jours, sur la Costa dei Trabocchi, on comptait une demi-douzaine de prétendants en passe de compléter sur le Giro leur collections de victoires sur les Grands Tours déjà ouvertes sur le Tour de France et la Vuelta. Warren Barguil, Simon Clarke, Bauke Mollema ou encore Sepp Kuss étaient dans les starting blocks… Mais deux Danois leur ont coupé l’herbe sous le pied : Mads Pedersen (Trek-Segafredo), vainqueur au sprint à Naples (6e étape), et Magnus Cort Nielsen (EF Education-EasyPost), qui s’est imposé mardi à Viareggio (10e étape) au bout d’un numéro caractéristique de son statut d’animateur hors du commun.
Sa première victoire d’étape sur le Giro est aussi sa neuvième sur les épreuves de trois semaines. Il en a signé six sur la Vuelta et deux sur le Tour. La plupart du temps au bout de grandes échappées, à trois exceptions près sur les routes espagnoles où il a également dominé au sprint des pelotons déjà éprouvés par les difficultés. À Viareggio, c’est bien une offensive au long cours qui l’a consacré devant ses compagnons de baroud, le Canadien Derek Gee (Israel Premier Tech) et l’Italien Alessandro De Marchi (Jacyo AlUla), que la victoire fuit toujours sur son Grand Tour national.