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Yates, premiers frissons

07/05/2022

À toi, à moi, les Néerlandais Mathieu Van der Poel et Tom Dumoulin avaient préparé leur coup à l’occasion de la Grande Partenza hongroise. Le premier, fer de lance de l’équipe Alpecin-Fenix, devait remporter la 1re étape, et il s’est effectivement élevé vers un triomphe spectaculaire vendredi à Visegrád. Place, samedi, au leader de la Jumbo-Visma, dont l’expertise fait merveille sur les chronos du monde entier et particulièrement sur la Corsa Rosa ? Le cyclisme suit rarement les plans établis, tout particulièrement au moment de se mesurer au “Grande Casino” de la Corsa Rosa.

Déjà auteur de performances historiques dans les chronos du Giro, Dumoulin a encore impressionné dans les rues de Budapest. Au sommet de la bosse finale, après 9,2km d’effort, il affichait un temps de 11’55’’44 et une moyenne de 46,3km/h. C’était suffisant pour battre tous ceux qui l’avaient précédé sur la route, et notamment le champion d’Italie Matteo Sobrero (Team BikeExchanche-Jayco), repoussé à près de 8 secondes. Dumoulin était le premier sous la barre des 12 minutes. Mais pas le dernier.

“Un peu inattendu”

Juste après lui, Simon Yates (Team BikeExchange-Jayco) avalait la montée finale à un rythme infernal. Le Britannique aux coups d’éclat extraordinaires comptait moins d’une seconde d’avance sur Dumoulin à moins de 2km de l’arrivée ; il le repoussait à 5 secondes sur la ligne ! Van der Poel a bien tenté de reprendre le flambeau néerlandais, mais lui aussi a buté sur le temps de Yates : 11’53’’40, 2e place de l’étape, Maglia Rosa assurée.

Les Néerlandais volants n’étaient pas les seuls surpris par la performance de Yates. “C’est un peu inattendu“, reconnaissait le Britannique lui-même, vainqueur d’un chrono pour la deuxième fois de sa carrière, la première sur un Grand Tour (le seul précédent remonte à Paris-Nice 2019).

Rêves et surprises

Yates est bien plus habitué à briller sur les routes du Giro, où il signe déjà sa cinquième victoire d’étape. La dernière datait de l’Alpe di Mera, l’an dernier. Les trois précédentes étaient intervenues en 2018, lorsqu’il avait porté la Maglia Rosa pendant 13 jours, avant l’envolée de Chris Froome vers le Monte Jafferau.

Le Britannique flamboyant avait rebondi quelques mois plus tard en remportant la Vuelta, et il lorgne à nouveau la Maglia Rosa cette année sur le Giro. En attendant, Van der Poel a un autre plan : “J’ai gagné une journée de plus avec la Maglia Rosa, peut-être plus parce que ça devrait être un sprint demain.” Mais le Giro a tendance à faire dérailler même les meilleurs plans…

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