“L’attente a été longue.” Et éprouvante. On a même vu Joshua Tarling (Ineos Grenadiers) se prendre la tête dans les mains, transporté par des émotions en forme de montagnes russes pendant qu’il attendait le dénouement de la 2e étape du Giro d’Italia 2025, un contre-la-montre dont il avait rapidement pris les commandes avant de voir les autres favoris buter un à un sur sa référence : 16’07’’ pour avaler 13,7 km, soit une moyenne époustouflante de 51,003 km/h dans les rues de Tirana, mobilisées pour la deuxième journée d’affilée par la Grande Partenza albanaise de la Corsa Rosa. Après l’irrépressible Mads Pedersen, place au prodige Tarling.
Tarling-Roglic, dominateurs contre la montre
Car il y a encore plus étourdissant que la moyenne de Tarling : son âge, 21 ans, 2 mois et 25 jours. Au départ du Giro, cela faisait déjà de lui le deuxième plus jeune participant de cette 108e édition (derrière le Français Paul Magnier) et une référence internationale du contre-la-montre (il s’est imposé sur l’UAE Tour cette année). Après sa démonstration de classe à Tirana, il est désormais le plus jeune vainqueur d’un chrono sur les routes du Giro. En prenant également en compte les étapes en ligne, on n’avait plus vu un coureur aussi jeune s’imposer sur la Corsa Rosa depuis Moreno Argentin en 1981.
Les références plus modernes le rapprochent de son compatriote Mark Cavendish. Le sprinteur n’est plus le plus jeune Britannique vainqueur d’étape sur le Giro (22 ans, 11 mois et 22 jour lors de son premier succès, Catanzaro Lido en 2008) mais le vainqueur d’étape le plus âgé de l’histoire du Giro, toute nationalité confondue : 38 ans et 7 jours au moment de sprinter vers la victoire dans les rues de Rome. L’attente a été longue. Mais le dénouement fait déjà de Tarling un membre à part entière de la grande histoire de la Corsa Rosa.