Un peu plus d’un mois s’est écoulé depuis que Simon Yates, radieux dans sa Maglia Rosa, a brandi le Trofeo Senza Fine devant les Forums impériaux de Rome, s’offrant ainsi le plus grand moment de sa carrière en remportant le Giro d’Italia 2025. Mais le cyclisme laisse peu de temps pour savourer ses succès, et le Britannique de l’équipe Visma – Lease a Bike s’est rapidement remis au travail en vue de ses prochains objectifs, en commençant par le Tour de France (5-27 juillet).
“Je n’ai pas vraiment eu le temps de profiter de ma victoire au Giro, j’ai dû repartir immédiatement pour être en forme pour le Tour”, a expliqué Yates depuis Lille, où la Grande Boucle s’élance ce samedi. “Mais c’était le plan depuis le début de la saison, donc je savais avant même le Giro que je n’aurais pas beaucoup le temps de souffler. Je n’ai pas vraiment pu célébrer, c’est vrai, mais j’aurai l’occasion de le faire plus tard. J’ai passé quelques jours en famille, puis je suis parti à Tignes pour le stage avec mes coéquipiers.”
Galvanisé par le triomphe Rosa, Yates pourra courir assez librement, le double vainqueur du Tour Jonas Vingegaard étant désormais chargé d’incarner les ambitions de l’équipe Visma.
“C’est la première fois que je me retrouve dans ce rôle de coéquipier pour Jonas, mais cela ne me fait pas peur”, poursuit Yates. “Je suis curieux de voir comment ça va se passer, j’aurais dû courir avec lui en Catalogne, mais après sa chute à Paris-Nice, il n’est pas venu. Jusqu’à présent, nous ne nous sommes croisés qu’aux camps d’entraînement, mais c’est quelqu’un avec qui il est facile de travailler, très professionnel et attentif à tous les détails. J’ai hâte de l’accompagner, courir avec des champions comme lui est toujours une grande fierté.”
Le vainqueur du Giro ne cache toutefois pas quelques ambitions personnelles : “Je ne vais pas perdre de temps volontairement au classement général, mais je ne suis pas la priorité ici, l’équipe est concentrée sur Jonas. Les premières journées seront difficiles, ce ne sont pas le genre d’étapes que j’aime, surtout dans cette région. Je vais essayer de m’en sortir et ensuite on verra bien.”