Simon Yates, un 33e anniversaire en Rosa

Ne vous attendez pas, à l’occasion du 33e anniversaire de Simon Yates, à pénétrer l’intimité du dernier vainqueur du Giro. Le Britannique est une star de son sport depuis la décennie précédente. Il est aujourd’hui au sommet de son art, vainqueur de la Corsa Rosa au mois de mai, et encore auréolé de succès sur le récent Tour de France, dont il a remporté la 10e étape tout en accompagnant les assauts de Jonas Vingegaard, finalement 2e de la Grande Boucle.

Autant d’occasions d’admirer ses talents de grimpeur, son élégance et son efficacité lorsqu’il se dresse sur les pédales, son sens tactique, aussi, au moment de porter l’estocade décisive. Mais il cultive également la discrétion au moment de redescendre de son vélo.

Un repos bien mérité

Où fête-t-il donc son 33e anniversaire ? Aussi bien Simon que son jumeau Adam sont au repos. Les deux hommes ont doublé, avec brio, Giro et Tour. Pour une fois, ils ne sont pas mobilisés par les courses en ce début de mois d’août, comme ça a souvent été le cas pour Simon, qui disputait un coup le Tour de Pologne, un autre la Vuelta a Burgos, avec, à l’occasion, la Vuelta en ligne de mire.

En 2018, il prenait ainsi la 2e place de l’épreuve polonaise avant de s’imposer en Espagne, pour son premier succès sur un Grand Tour. En 2021, il était 3e de l’étape reine la Vuelta a Burgos, aux Lagunas de Neila, le jour de son anniversaire. À l’inverse, en 2019, il doublait le Giro et le Tour avant de finir sa saison sur une apparition avortée à la Clasica San Sebastian (DNF).

“Une grande année”

Pour son 33e été, on ignore encore vers quels horizons le Britannique est tourné. Lorgne-t-il les Mondiaux de Kigali, au Rwanda ? Lui qui a connu l’arc-en-ciel sur la piste (champion du monde de l’Américaine chez les Juniors en 2010, une semaine après son 18e anniversaire, puis sacré dans la course aux points chez les Élites, en 2013) ne s’est guère illustré dans ce registre sur la route : 3 participations Élite, pour 2 abandons (2014, 2018) et une place de 68e l’an dernier.

Cette année, les défis rwandais sont favorables à ses talents, d’autant plus s’il affiche la même condition et la même conviction qu’au mois de mai sur les pentes menant au Colle delle Finestre. Sur le Tour, il était moins saignant, quelque peu usé par ses batailles pour la Maglia Rosa, mais tout de même en mesure de s’imposer sur les pentes du Pas de Sancy. “C’est une grande année pour moi“, savourait-il. Que les réjouissances soient également belles pour son 33e anniversaire !