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Roglic, Cavendish : deux Empereurs à Rome

28/05/2023

Un cadre de rêve. Et deux immenses champions consacrés. Pour le retour du Grande Arrivo du Giro à Rome, la capitale italienne a fait les choses en très grand. Le peloton a défilé devant les plus beaux monuments de la Ville Éternelle, du Colisée au Castel Sant’Angelo en passant par les Thermes de Caracalla et le pont Regina Margherita. Dans ce décorum, une légende a sprinté vers un succès historique : Mark Cavendish (Astana Qazaqstan), auteur de nouveaux records au moment de tirer sa révérence. Et une autre légende a validé son triomphe en Rosa : Primoz Roglic (Jumbo-Visma), vainqueur du 106e Giro d’Italia.

Les deux hommes ont surmonté de nombreux tourments au fil des trois semaines et 3.500 kilomètres (avec 50.000 mètres de dénivelé) de la Corsa Rosa. Autant de difficultés qui donnent une saveur toute particulière à leurs succès au cours d’un dernier week-end dégoulinant d’émotions. Après l’envol de Roglic le conquérant sur les pentes du Monte Lussari, pour conjurer le sort devant ses supporters slovènes, le missile de l’île de Man a trouvé la mire à Rome, où il s’est offert une 17e victoire d’étape sur le Giro. La dernière, avant de prendre sa retraite à la fin de cette saison.

Le Cav’ déboule dans les livres des records

Le Cav’ a rappelé que sa tournée d’adieux garde un intérêt sportif de tout premier plan. Après avoir battu des records de précocité et des records en tous genres, il impose désormais sa longévité : à 38 ans et 7 jours, il devient le vainqueur d’étape le plus âgé de l’histoire du Giro. 15 ans et 15 jours se sont écoulés entre son premier succès, à Catanzaro en 2008, et ce dernier bouquet romain – un autre record, devant les Campionissimi Gino Bartali (15 ans et 9 jours) et Fausto Coppi (15 ans et 6 jours).

Le peloton a défilé émerveillé pour exprimer son admiration envers le Britannique, qui se réjouissait devant toutes ces marques d’affection, à commencer par celle de son “vieil ami” Geraint Thomas (Ineos Grenadiers). Les deux Britanniques se connaissent depuis une bonne vingtaines d’années, nourries d’exploits sur la route et sur la piste. Alors personne n’a été surpris de voir le Gallois prendre la tête du peloton dans les 3 derniers kilomètres avec Cavendish dans son sillage.

Pinot, c’est les émotions

Thomas est ensuite monté sur la deuxième marche du podium, derrière Roglic et devant Joao Almeida (UAE Team Emirates), premier Portugais à finir parmi les trois premiers d’un Grand Tour depuis près d’un demi-siècle (Joaquim Agostinho, 3e du Tour en 1979). Mais tout au sommet, Roglic remporte son quatrième Grand Tour, son premier Giro, et la Slovénie devient la 17e nation à s’inscrire au palmarès de la Corsa Rosa.

Aucun chiffre ne peut traduire les émotions de Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) et de tous les supporters qui ont accompagné ses envolées et ses souffrances. Les trois dernières semaines, ses trois dernières sur la Corsa Rosa, participent du mythe de ce grimpeur à part et de sa relation unique avec cette épreuve et avec les supporters. À l’arrivée, il prend une 5e place au classement général significative dans son parcours semé de blessures. Ses yeux étaient visiblement embués au moment d’enfiler la Maglia Azzurra de meilleur grimpeur sur le podium romain. Grazie Roma, grazie il Giro!

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