Au moment où tous les paris sont ouverts, il y a au moins une certitude : dans moins de 24 heures, le Giro d’Italia 2024 s’élancera. 22 équipes et 176 coureurs se préparent à livrer bataille sur les routes de la Botte, au sprint, contre-la-montre ou dans les grandes ascensions. Chacun part avec ses propres objectifs, espoirs, avec la Maglia Rosa pour rêve… et bien plus. Trois semaines de course offrent à chacun la possibilité de rêver à son exploit personnel.
Il est le premier à dire qu’il aimerait que les attentions ne se concentrent pas exclusivement sur lui, mais Tadej Pogačar est l’astre inévitable autour duquel gravitent les reste des acteurs avant le départ de cette 107e édition de la Corsa Rosa. Il ne pouvait en être autrement. Le leader d’UAE Team Emirates est arrivé à Turin avec l’aura d’un phénomène invincible, conformément à ce qui’l a montré sur la route en 2024. Hormis l’imprévisible Milano-Sanremo, le Slovène a toujours gagné avec facilité, et il ne compte certainement pas s’arrêter pour sa première participation au Giro d’Italia.
Heureusement pour ses rivaux, tout peut arriver en trois semaines. Un incident physique, technique ou mécanique, une mauvaise journée, et tout est remis en question. Il ne faut donc pas partir vaincu. Geraint Thomas (Ineos Grenadiers) les sait parfaitement : il a connu toutes sortes de scénarios dans sa carrière, des plus beaux aux plus dramatiques. À 38 ans, le Gallois maîtrise son sujet et s’est, comme d’habitude, préparé pour être au top au bon moment ; en cette première partie de saison, il n’a pas obtenu de résultats significatifs, mais c’était aussi le cas l’année dernière, lorsqu’il était finalement passé à 14″ de la victoire en Rosa.
Parmi les coureurs expérimentés, Romain Bardet (DSM-Firmenich PostNL) est galvanisé par sa deuxième place à Liège-Bastogne-Liège. Ses qualités peuvent lui permettre de viser le podium, après un assaut avorté par des problèmes de santé lors de l’édition 2022. Ben O’Connor (Décathlon AG2R La Mondiale), brillant en ce début de saison, ne cache pas qu’il veut lui aussi monter sur le podium à Rome, avec le soutien d’Aurélien Paret-Peintre comme équipier de luxe.
On est également très curieux de voir ce que feront des coureurs comme Daniel Martinez (Bora-Hansgrohe), qui n’a pas couru depuis Tirreno-Adriatico après un début de saison étincelant en Algarve, Alexey Lutsenko (Astana Qazaqstan), qui n’a participé qu’une seule fois au Giro mais a réussi à terminer deux fois dans le top 10 du Tour de France au cours de sa carrière, et Juanpe Lopez (Lidl-Trek), récent vainqueur du Tour of the Alps. Il en va de même pour Nairo Quintana (Movistar), qui n’a pas couru de Grand Tour depuis près de deux ans, et Esteban Chaves (EF Education-EasyPost), qui revient au Giro après cinq ans d’absence.
Parmi les plus jeunes, Cian Uijtdebroecks (Team Visma | Lease a Bike), Antonio Tiberi (Bahrain Victorious) et Einer Rubio (Movistar), qui, avec les bonnes jambes, peuvent même rêver d’un podium ou d’un top 5, en compensant leur manque d’expérience par de l’audace et de l’imagination. Enfin, Michael Storer (Tudor), Damiano Caruso (Bahrain Victorious), Eddie Dunbar, Luke Plapp et Filippo Zana (Jayco AlUla), Michael Woods (Israel-PremierTech), et Lorenzo Fortunato (Astana Qazaqstan) seront à surveiller, tout comme Florian Lipowitz (Bora-Hansgrohe), Thymen Arensman et Tobias Foss (Ineos Grenadiers), Davide Piganzoli (Team Polti-Kometa), Giulio Pellizzari et Domenico Pozzovivo (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè).
Le plateau de sprinteurs est plus étincelant que jamais. Après ses exploits de l’édition 2023, Jonathan Milan (Lidl-Trek) voudra à nouveau briller. Mais il sera opposé à une grande concurrence. Parmi les coureurs les plus performants de l’année, avec sept succès en trois mois, Tim Merlier (Soudal-QuickStep) est particulièrement attendu. Tout comme Olav Kooij (Team Visma | Lease a Bike), déterminé à donner un caractère inoubliable à ses débuts en Grands Tours.
Sur le papier, Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) a l’avantage face à ses rivaux sprinteurs lorsque le terrain se fait plus difficile. Laurence Pithie (Groupama-FDJ) veut briller sur les Grands Tours après avoir impressionné sur les classiques. Fabio Jakobsen (DSM-Firmenich PostNL) affine ses repères avec sa nouvelle équipe. Caleb Ewan (Jayco AlUla), Fernando Gaviria (Movistar), Phil Bauhaus (Bahrain Victorious) ou encore Alberto Dainese (Tudor) sont des clients incontournables.
Parmi les outsiders, Ethan Vernon (Israel-PremierTech), Danny van Poppel (Bora-Hansgrohe), Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), Giovanni Lonardi (Team Polti-Kometa), Matteo Trentin (Tudor), Juan Sebastián Molano (UAE Team Emirates) et Enrico Zanoncello (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè) seront à surveiller. Mais n’oublions pas que ce classement par points pourrait également nous amener à parler de Tadej Pogačar, qu’il le veuille ou non…
Il est toujours difficile de faire émerger des noms a priori dans ce classement spécial, car c’est souvent un objectif que les coureurs se fixent au fur et à mesure, une fois que la course a mieux défini leur rôle et leurs espérances.
Parmi les favoris, on trouve toutefois Simon Carr et Jefferson Cepeda (EF Education-EasyPost), les frères Aurélien et Valentin Paret-Peintre (Décathlon AG2R La Mondiale), Filippo Zana (Jayco AlUla), Lorenzo Fortunato (Astana Qazaqstan), Matteo Fabbro (Team Polti-Kometa) et Giulio Pellizzari (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè).
Il n’est pas exclu non plus que la Maglia Azzurra soit la cible de Julian Alaphilippe (Soudal-QuickStep) pour son premier Giro, ou de ses coéquipiers Mauri Vansevenant et Jan Hirt. Michael Woods et Marco Frigo (Israel-PremierTech), Einer Rubio (Movistar), Michael Storer (Tudor), Nicola Conci (Alpecin-Deceuninck), Christian Scaroni (Astana Qazaqstan) et Attila Valter (Team Visma | Lease a Bike) pourraient se mêler à cette lutte.
La lutte entre les coureurs nés après le 1er janvier 1999 s’annonce emballante. Cian Uijtdebroeks (Team Visma | Lease a Bike) et Antonio Tiberi (Bahrain Victorious) s’avancent en favoris, avec leurs ambitions en tant que leader de leurs équipes au classement général.
Il faudra compter avec des coureurs comme Thymen Arensman (Ineos Grenadiers), Luke Plapp et Filippo Zana (Jayco AlUla), Florian Lipowitz (Bora-Hansgrohe) et Mauri Vansevenant (Soudal-Quick Step). Enfin, il faudra également surveiller Valentin Paret-Peintre (Decathlon AG2R La Mondiale), Giulio Pellizzari (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè) et Davide Piganzoli (Team Polti-Kometa), prêts à faire parler leurs qualités de grimpeurs.
