L’idée de transition est inhérente aux Grands Tours. Sur trois semaines de course, il ne peut y avoir une bagarre constante, et tant mieux : les temps dits faibles ne nous font que mieux apprécier les moments où la course explose, lorsque les champions se décident à vider le réservoir d’énergie qu’ils ont, tant bien que mal, tenter de préserver à d’autres moments.
Mais il ne faut pas confondre “transition” et “chantier pour baroudeurs”. Samedi, au fil des 197 kilomètres menant de Giulianova à Castelraimondo, on n’imaginait pas forcément de mouvement parmi les prétendants au général, au lendemain de la victoire de Juan Ayuso à Tagliacozzo. L’Espagnol s’est tout de même montré dans un final intense qui lui a encore permis de gratter 1 seconde.
Mais ce sont surtout les échappés qui ont animé la 8e étape du Giro d’Italia. Et il n’y a pas eu de temps mort jusqu’à l’arrivée à Castelraimondo, riche en suspense malgré l’envolée solitaire de Luke Plapp. À 24 ans, l’Australien a signé un numéro pour remporter le plus grand succès de sa carrière. Dans son sillage, Diego Ulissi découvre à 35 ans les joies uniques de la Maglia Rosa.