Après 109 éditions glorieuses du Giro d’Italia, que reste-t-il à découvrir ? L’édition 2026 vient montrer que la Corsa Rosa peut encore repousser les frontières, explorer de nouveaux territoires et apporter des émotions inédites sur des routes vierges.

La manière la plus simple d’innover est de rechercher de nouveaux horizons, comme le fait le Giro avec ses Grande Partenza. Les trois premières journées en Bulgarie, en plus de représenter le 16e départ depuis un pays étranger, seront un véritable saut dans l’inconnu, cyclistiquement parlant. La Bulgarie n’a pas une grande tradition dans ce sport, chaque route sera donc une découverte. De Nessebar à Burgas, sur les rives de la mer Noire, puis de Burgas à Veliko Tarnovo dans l’arrière-pays, et enfin de Plovdiv à la capitale Sofia, le Giro place un nouveau pays sur la carte du cyclisme international, tant sur le plan touristique que sportif.

En Italie, le peloton retrouvera des lieux connus. La plupart des villes-étapes ont déjà connu des départs et arrivées du Giro. Pour trouver un site inédit, il faut attendre la 11e étape et le départ inédit de Porcari, petite ville toscane, dans la province de Lucques. En 1995, elle avait accueilli une étape du Giro d’Italia Women. Place au Giro. Quant à Chiavari, elle accueille une arrivée pour la deuxième fois, après 1958. En 1994 et 2015, elle avait organisé des départs.

La 16e étape est totalement inédite. Elle s’aventure dans le canton du Tessin, en Suisse, qui n’avait plus accueilli le Giro depuis 2015, avec une arrivée à Lugano avant de repartir de Melide. Cette année, le parcours filera de Bellinzone à Carì, toutes deux inédites sur le parcours du Giro, et reliées par un parcours de moins de 120 kilomètres pour affronter une arrivée en montée difficile. À Carì, il faudra affronter une ascension de 11,6 km avec une pente moyenne de 8,1 %. Sur le Tour de Suisse, elle a consacré deux purs grimpeurs comme Darwin Atapuma (2016) et Adam Yates (2024).

La 18e étape, Fai della Paganella – Pieve di Soligo, sera également inédite. La localité du Trentin a été traversée à plusieurs reprises, mais elle n’a jamais été lieu de départ ou d’arrivée. Il en va de même pour la petite ville vénitienne, au cœur des collines du Prosecco, qui voit presque chaque année la Corsa Rosa défiler sur ses routes (y compris en 2025), mais sans jamais s’y arrêter. Peu avant l’arrivée, les coureurs emprunteront le célèbre mur de Ca’ del Poggio (4e cat., 1,2 km à 12,2 %), régulièrement emprunté par le Giro et qui jouera cette année un rôle décisif dans l’attribution de la victoire d’étape.

La dernière nouveauté concerne la grande étape des Dolomites le lendemain, entre Feltre et Piani di Pezzè. Pour atteindre l’arrivée au-dessus d’Alleghe, déjà visitée par le Giro, les coureurs devront surmonter les célèbres ascensions du Passo Duron, de la Forcella Staulanza, du Passo Giau et du Passo Falzarego, avant de découvrir une dernière montée courte mais difficile : 4,9 km à 9,9 % pour un dernier assaut après avoir avalé 5.000 mètres de dénivelé.

Découvrez tous les détails des étapes du Giro d’Italia 2026 !