Le jour du Mortirolo est un rendez-vous à part dans le peloton. Combien de coureurs l’avaient coché ? Mercredi, ils étaient 38 à prendre l’échappée de la 17e étape du Giro d’Italia, longue de 155 km entre San Michele all’Adige et Bormio, via les sommets mythiques du Passo del Tonale et, donc, du Mortirolo. On retrouvait la Maglia Azzurra de Lorenzo Fortunato, la grande carcasse de Mathias Vacek, le futur retraité Romain Bardet… Et à l’arrivée, c’est un autre champion qui a imposé son panache : Isaac Del Toro, rayonnant dans sa Maglia Rosa, vainqueur devant un Bardet difficilement consolable.
Del Toro gagne en Maglia Rosa
Mardi, en ouverture d’une troisième semaine explosive, on avait pourtant vu la carapace Rosa du Mexicain se fêler sous les assauts de Simon Yates et surtout Richard Carapaz. Del Toro a encore cédé quelques longueurs sur les dernières rampes du Mortirolo… Mais il a gardé son calme, est revenu dans la descente et la vallée suivante, avec l’aide d’une équipe UAE Team Emirates-XRG légèrement déplumé (Vine a abandonné pendant l’étape, Ayuso a été distancé dès le départ) mais toujours solide autour de son leader.
Le final
Dans le final, l’équipe émiratie a même bénéficié du soutien de circonstance de Q36.5 et Movistar… Puis Del Toro a fait parler son punch, que seul Carapaz a pu contenir pour le suivre sur les pentes de Le Motte, à l’entrée des 10 derniers kilomètres. Bardet était revu dans la plongée vers Bormio. Et Del Toro prenait pleinement l’initiative, profitant d’un enchaînement de virages pour faire la différence peu avant la flamme rouge. À l’arrivée, une grande libération l’attendait : non seulement il a répondu présent après avoir cédé mardi, mais il s’offre enfin la victoire d’étape qui le fuyait (3 fois 2e et une fois 3e).