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Étape 2 – Souvenirs de l’étranger… 1973 : le Giro traverse 7 pays européens en une seule édition

10/05/2025

Il existe un record dont le Giro d’Italia 1973 peut encore se vanter et, selon toute vraisemblance, il pourra continuer à le faire pendant de nombreuses années encore. Cette année-là, la course s’est déroulée sous l’égide de la Communauté européenne, elle s’est élancée de Verviers, en Belgique (avec la princesse Paola de Liège comme starter d’exception), et est revenue en Italie – dans la Vallée d’Aoste – après 5 étapes en ligne, impliquant également les Pays-Bas, l’Allemagne de l’Ouest, le Luxembourg, la France et la Suisse. Sept pays européens visités en un seul Giro d’Italia, voilà un record difficile à égaler.

Après le transfert à Genève, en Suisse, la Caravana Rosa s’est élancée vers l’Italie à travers le tunnel du Mont Blanc, qui était à l’époque le plus long tunnel routier. L’escorte de police du Giro était alors constituée des patrouilles des forces de police des pays traversés, qui ont collaboré dans un esprit communautaire européen. À Aoste, lors d’une cérémonie solennelle, l’escorte européenne a été dissoute. Les autorités douanières ont fait preuve d’une grande compréhension, anticipant une pratique qui allait devenir commune trente ans plus tard.

Si aujourd’hui, on trouve toujours des grincheux qui rechignent à l’idée d’un départ depuis l’étranger, à l’époque, cette opération de grande envergure qui impliquait six autres pays a été surtout applaudie, car elle confirmait la grandeur et l’importance du Giro, qui exportait les us et coutumes italiens.

Le cyclisme international entre dans une nouvelle dimension”, pouvait-on lire dans les chroniques de l’époque. “Le mérite en revient au Giro d’Italia, auquel Torriani (patron du Giro, ndlr) a donné un visage européen, en le faisant partir de Belgique et en lui faisant parcourir l’Europe pendant quatre jours avant de le mener sur les routes italiennes. Ici, à Verviers, une petite ville des Ardennes de trente-cinq mille habitants, la course est sur le point de commencer. L’ambiance est celle d’une véritable fête foraine. Partout, des drapeaux tricolores et des affiches en italien : dans les vitrines, des produits exclusivement italiens ; dans les rues, dans les bars, l’esterophilie s’est emparée cette fois-ci des Belges, ce sont eux qui tentent de parler italien à tout prix, et non les Italiens qui tentent de parler français.”

Pour les Belges, ce n’était que le début d’une fête qui allait durer trois semaines, puisque les Flamands allaient dominer ce Giro de bout en bout, remportant pas moins de 13 étapes (contre 5 pour les Italiens) et célébrant la quatrième Maglia Rosa du cannibale Eddy Merckx.

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