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Étape 1 – Souvenirs de l’étranger… 1965 : à Saint-Marin, le premier départ hors d’Italie

09/05/2025

Lorsque le Giro d’Italia 1965 s’est élancé depuis la République de Saint-Marin, personne ne se doutait que dans les années à venir, la Corsa Rosa s’élancerait régulièrement en dehors des frontières italiennes. À l’époque, le concept de « Grande Partenza » n’existait pas encore et la première étape à Saint-Marin, bien que inédite, n’avait pas spécialement créé l’événement, puisqu’il s’agissait d’une enclave au milieu de l’Italie.

 

À la veille de ce Giro, on parlait donc à peine de Saint-Marin, d’autant plus que l’absence des grands champions étrangers – sur 100 participants, seuls 10 n’étaient pas italiens – et la difficulté du parcours en général faisaient la une. L’élément qui avait suscité le plus de discussions était le transfert entre les étapes 13 et 14, les coureurs devant profiter du jour de repos entre les deux pour se rendre de Taormine, en Sicile, à Milan, d’où partirait la dernière semaine du Giro. Le patron de la course, Vincenzo Torriani, avait mis un avion à la disposition de tous, mais à l’époque, tout le monde n’aimait pas prendre l’avion, et des coureurs comme Italo Zilioli ont préféré le train pour un long voyage pendant leur jour de repos.

 

“Un Giro d’Italia inédit, audacieux, ébouriffant, voilà ce qui s’envolera demain depuis la falaise de Saint-Marin, la plus ancienne république du monde, pour exalter – en l’absence de presque tous les étrangers – une patrouille de capitaines courageux”, pouvait-on lire dans le Corriere della Sera à la veille du départ de Saint-Marin. Cette première étape, San Marino – Perugia (198 km), d’un Giro dont les premières étapes étaient, selon les coureurs, “trop dures”, sera remportée par Michele Dancelli, qui perdra cependant la Maglia Rosa dès le lendemain.

 

Le Giro s’est terminé à Florence avec la victoire de Vittorio Adorni devant Zilioli (malgré son voyage en train) et Felice Gimondi, tout jeune. 60 ans plus tard, nous nous souvenons de cette édition pour ce podium extraordinaire, mais aussi parce que ce fut la première édition à partir d’un territoire non italien.

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