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Démare dans un rêve, le cauchemar pour Bardet

20/05/2022

Arnaud Démare s’installe plus que jamais dans l’histoire du Giro d’Italia, le jour où Romain Bardet a dû abandonner ses espoirs de podium à Vérone, dans une dizaine de jours. Le sprinteur français a signé vendredi, à Coni, un troisième succès dans cette édition 2022, au prix d’une immense bataille avec les échappées. Son compatriote grimpeur a pour sa part quitté l’épreuve après une heure de course, “malade” selon les précisions apportées par son équipe DSM.

Bardet, 4e du classement général au départ de Sanremo, a bien pris le départ de Sanremo, sous le soleil de la mi-journée, mais ses efforts pour rester en course ont finalement été vains. “Il est tombé malade pendant l’étape d’hier“, précisait son équipe après l’abandon. “La situation a empiré pendant la nuit et il n’est plus en position de continuer.” Deux jours après avoir mené Alberto Dainese vers la victoire, moins d’une semaine après sa 2e place sur le Blockhaus, Bardet a quitté la Corsa Rosa.

Une étape plus facile lui aurait peut-être permis de survivre. Mais il faisait chaud, vendredi, sur les routes de Milano-Sanremo, et la course était menée à très vive allure en raison du très gros coup qu’une poignée d’échappées préparait à l’avant.

L’échappée fait de la résistance

Dès le départ, les attaques avaient fusé, et les équipes de sprinteurs s’étaient déjà employées pour filtrer l’échappée, finalement composée de cinq baroudeurs : Nicolas Prodhomme, Filippo Tagliani, Julius van den Berg, Mirco Maestri et Pascal Eenkhoorn. L’écart s’envolait sur le Colle di Nava, jusqu’à atteindre 6’40’’ au moment de basculer dans la descente, à 96km de l’arrivée. Il restait quatre hommes en tête, Tagliani ayant été distancé dans l’ascension. Il était temps de lancer la poursuite. Et quelle poursuite !

Groupama-FDJ, Israel Premier Tech et Quick-Step Alpha Vinyl ont eu beau s’associer, avec le soutien ponctuel des Cofidis et DSM, l’écart descendait bien trop vite à leur goût : 4’28’’ au moment d’entrer dans les 50 derniers km ; 3’36’’ à 35km de l’arrivée ; 2’16’’ à 20km… “C’est seulement à 10 bornes que j’ai commencé à croire à un sprint“, reconnaissait Démare, qui a dû demander aux hommes de son train de s’employer très tôt.

Sous la banderole des 10 derniers km, les échappés avaient encore 1’01’’ d’avance. C’est seulement à 600m du but que le peloton les reprenait. Place au sprint. Et à ce jeu de vitesse, Démare est le plus fort sur ce Giro. Avec un troisième succès sur ce Giro, il conforte sa Maglia Ciclamino, qu’il devrait endosser pour la 32e fois samedi soir à Turin. Mais le parcours de la 14e étape va porter l’attention sur d’autres coureurs : les grimpeurs et prétendants à la victoire finale.

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