Chassez le naturel, il revient au sprint, entraîné par la toute puissance de Thomas De Gendt. Il y a une semaine à Budapest, le baroudeur belge se présentait à la Grande Partenza du Giro d’Italia 2022 dans le rôle du “breakaway killer”, tueur d’échappées dévolu aux ambitions de Caleb Ewan. Samedi, sur le circuit de Naples, il a repris sa couronne de “King of breakaways” en signant un nouveau chef d’oeuvre victorieux, dix ans après sa victoire sur les pentes du Stelvio.
“Si on m’avait demandé il y a deux semaines si je pouvais gagner une étape du Giro, j’aurais dit non”, commentait De Gendt à l’arrivée avec son honnêteté brute. “La condition n’était pas si bonne. Mais les bonnes jambes arrivent.”
Samedi, il y avait donc les jambes, mais aussi la tête, froide et solide, pour surmonter les pièges napolitains, décourager le peloton et finalement émerger en vainqueur du groupe de 21 coureurs qui s’était détaché sur les premières pentes du jour dans le sillage d’un Mathieu Van der Poel déchainé. Le tout avec le soutien de Harm Vanhoucke, les Lotto Soudal mettant à exécution qui n’est pas sans rappeler le succès de Koen Bouwman la veille à Potenza.