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Denz, leader en son genre

29/05/2025

L’émotion de Nico Denz était transparente, jeudi à l’arrivée la 18e étape du Giro d’Italia. À Cesano Maderno, l’Allemand a laissé échapper le rugissement du vainqueur sur la ligne puis sa gorge s’est nouée au moment de commenter ce succès, son troisième sur la Corsa Rosa. Vainqueur à deux reprises en 2023, le grand rouleur est un expert en échappées victorieuses. Mais celle-ci a une saveur toute particulière, seulement deux jours après l’abandon de son leader Primož Roglič. “C’est probablement la victoire la plus émouvante que j’ai remportée au Giro”, soufflait le principal intéressé.

 

Le voyage Rosa

 

Le voyage Rosa a été mouvement pour l’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe depuis la Grande Partenza albanaise. Premier gros coup dur sur la route de Naples, lors de la 6e étape : Jai Hindley, vainqueur du Giro en 2022, est à terre. “Ça a été difficile, puis toute l’équipe, y compris le staff, s’est engagée à fond pour aider Primož Roglič à remporter le Giro”, rembobinait Denz jeudi. Et l’Allemand de rappeler tous les sacrifices que la préparation ambitieuse d’un Grand Tour implique : “J’ai été loin de chez moi pendant trois mois pour être prêt.

 

La victoire de Nico Denz

 

Alors quand Roglič a dû mettre pied à terre à son tour, mardi, en début de troisième semaine… “C’est comme si un rêve s’était brisé”, expliquait encore Denz à Cesano Maderno. “Lorsqu’il a quitté le Giro, j’ai feuilleté le Garibaldi, je devais planifier et trouver une étape où je pourrais avoir la liberté d’essayer. Aujourd’hui, c’était cette étape.

Pedersen, Van Aert, Groves… Échappée royale

Les 144 kilomètres entre Morbegno (ville natale de Davide Piganzoli) et Cesano Maderno (qui avait vu en 1979 Giuseppe Saronni signer la dernière victoire d’un porteur de la Maglia Rosa de moins de 22 ans avant le succès d’Isaac Del Toro mercredi à Bormio) étaient essentiellement plats. Mais un enchaînement de montées en milieu d’étapes inspirait les baroudeurs, d’autant plus enclins à abuser de la fatigue du peloton que Mads Pedersen multipliait les attaques en début de course.

Après une trentaine de kilomètres intenses, la route se redressait et un peloton d’une quarantaine de coureurs s’échappait avec Pedersen, mais aussi Mathias Vacek, Wout van Aert, Kaden Groves, Andrea Vendrame, Dorian Godon, Diego Ulissi… Denz était parmi les derniers à faire la jonction. “À partir de là, il ne restait plus qu’à suivre mon instinct”, souriait-il à l’arrivée.

Le plus fort des malins

Seul membre de l’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe aux avant-postes, Denz laissait les Visma-Lease a Bike et Alpecin-Deceuninck assumer leurs responsabilités. Mais il réagissait bien lorsqu’un groupe de malins se détachait juste avant l’entrée sur le circuit final, à un peu plus de 30 kilomètres de l’arrivée. Encore une fois, il était parmi les tout derniers à accrocher le bon wagon, emmené par des moteurs comme Daan Hoole et Dylan van Baarle.

Denz dégainait en revanche le premier, à 18 km de l’arrivée, pour prendre une première longueur d’avance, écraser les pédales, et s’imposer avec une minute d’avance sur ses ex-compagnons.

Près d’un quart d’heure plus loin, le peloton terminait l’étape avec en son sein Isaac Del Toro, prêt à monter sur le podium pour recevoir sa dixième Maglia Rosa, mais aussi Giulio Pellizzari, nouveau leader de l’équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe. Deux grandes journées de montagne les attendent avant l’arrivée à Rome.

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