Gastronomie
Tagliacozzo a été influencé par la cuisine romaine et napolitaine au cours des siècles.
De la classique pasta timbale, richement assaisonnée, aux soupes de la tradition montagnarde, comme les gnocchi aux pois chiches et les maltagliati aux lentilles, en passant par l’agneau “ajjo cotturo” et l’agneau rôti. La production de fromage est également importante, avec des variétés à maturation moyenne et longue, ainsi que la charcuterie, avec des saucisses fraîches et des saucissons.
Parmi les autres plats typiques de la région, citons la pizza au maïs avec sfrizzojji et la pizza summa. Il convient de mentionner les religieuses cloîtrées de l’ancien monastère bénédictin des Saints Cosmas et Damien qui, à l’occasion de la “fête de la bénédiction”, préparent les traditionnels bonbons en forme de cheval pour les garçons et de colombe pour les filles, ainsi que des confitures et des liqueurs. À Tagliacozzo, tout au long de l’année, il est également possible de déguster les traditionnelles confiseries de Noël aux noix et au miel, les gaufrettes fourrées ou nevole et, pendant les grandes fêtes, la fameuse “zuppa inglese” composée de génoise et de crème pâtissière
Vin et autres boissons
Le Montepulciano d’Abruzzo est sans aucun doute le vin rouge emblématique de la région. Issu du raisin du même nom, il se distingue par sa couleur rubis intense, ses arômes de fruits rouges mûrs et d’épices, ainsi que par une structure tannique équilibrée. Il accompagne parfaitement les plats traditionnels copieux des Abruzzes, tels que les arrosticini et les charcuteries locales.
Le Trebbiano d’Abruzzo, quant à lui, est un blanc traditionnel qui se distingue par sa fraîcheur et sa simplicité. D’une légère couleur jaune paille, il offre des notes de fruits à chair blanche et de fleurs sauvages, avec une bouche agréablement équilibrée. Il est généralement associé à des plats méditerranéens légers, tels que les salades de fruits de mer et les entrées à base de légumes.
Lieux d'intérêt
L’emblème de la ville de Tagliacozzo est la Piazza dell’Obelisco, un espace harmonieux entouré de palais historiques, au centre duquel se trouve la fontaine du même nom qui, en 2025, fête ses 200 ans.
Parmi les palais les plus importants, citons le palais du gouverneur du XVe siècle, qui remonte à la famille Orsini, le palais du gouverneur des Colonna du XVIe siècle et le palais Fallace du XVIIe siècle, avec son splendide portique. La place était à l’origine entourée d’un portique périphérique, dont les arcades ont été fermées au XIXe siècle pour faire place à des ateliers d’artisanat et à des boutiques.
La fontaine de l’Obélisque, construite en 1825 en l’honneur du saint patron Saint-Antoine de Padoue, s’inspire des fontaines baroques romaines : un obélisque de pierre s’élève sur un rocher irrégulier et est couronné d’une croix de bronze. Avant la fontaine, au centre de la place, se trouvait un grand siège en pierre, connu dans le langage local sous le nom de “pilozzo”, qui servait de pilori où les débiteurs insolvables étaient contraints de s’asseoir le pantalon baissé en signe de punition.
L’église de San Francesco, consacrée le 20 novembre 1233, est l’une des premières églises dédiées à Saint François d’Assise, sept ans seulement après sa mort en 1226. Son architecture, aux lignes gothiques pures, conserve de précieux souvenirs historiques et artistiques de la ville.
Le Teatro Talia, construit au XVIIe siècle par un duc de la maison Colonna, doit son nom à la muse Thalia, protectrice de l’art théâtral, qui, selon la légende, a également donné son nom à la ville. On dit que Thalia résidait dans la grotte située près des sources du fleuve Imele, d’où le nom de Thaliae Otium, c’est-à-dire la retraite de Thalia .
À noter également le Palais Ducal Orsini Colonna, l’un des monuments architecturaux et historiques les plus importants d’Italie, dont les origines remontent au XIIIe siècle et qui a été agrandi et embelli au fil des siècles.
À quelques centaines de mètres du centre historique, un sentier ombragé accessible à tous, longeant les anciens moulins et le cours de l’Imele, mène au pied de l’escarpement rocheux d’où le fleuve, mentionné dans l’Énéide de Virgile, prend sa source dans les entrailles du mont Aurunzo.
À quelques kilomètres de la ville, en suivant l’ancien tracé de la Via Tiburtina Valeria jusqu’à son point culminant, à plus de 1200 mètres sur le mont Bove, on atteint la zone montagneuse de Marsia, qui tire son nom du mythique satyre Marsias, qui osa défier le dieu Apollon lors d’un concours musical avec sa flûte. De là s’étendent les vallées et les forêts de l’Apennin central (Monti Simbruini), recouvertes par la plus grande hêtraie d’Europe. En été, les clairières de la hêtraie deviennent également le théâtre d’importants concerts, avec des musiciens de renom tels que Nicola Piovani, Alessandro Quarta et Giovanni Allevi.